L'électricien public EDF a annoncé vendredi qu'il allait étaler jusqu'à la mi-janvier la fermeture temporaire de cinq réacteurs nucléaires en France demandée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), pour des vérifications sur des équipements clés susceptibles de présenter une teneur en carbone excessive.
Ces cinq réacteurs font partie des 18 réacteurs passés au crible par EDF à la suite de la détection d'une anomalie dans la composition de l'acier de leurs générateurs de vapeur, similaire à celle touchant le couvercle et la cuve de l'EPR en construction à Flamanville (Manche).
Dans l'ordre chronologique de fermeture, les installations concernées sont: le réacteur 4 de la centrale de Tricastin (Drôme, du 22 octobre au 19 décembre), le réacteur 1 de Fessenheim (Haut-Rhin, du 10 décembre au 3 janvier 2017), le réacteur 4 de Gravelines (Nord, du 17 décembre au 10 janvier), le réacteur 1 de Civaux (Vienne, du 23 décembre au 15 janvier) et le réacteur 2 de Tricastin (du 23 décembre au 15 janvier).
"EDF poursuit les contrôles destinés à conforter la démonstration que les générateurs de vapeur du parc nucléaire concernés par la problématique de ségrégation carbone sont aptes à remplir leur fonction en toute sûreté", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Sur les 18 réacteurs concernés, sept sont déjà à l'arrêt (Civaux 2, Dampierre 3, Gravelines 2, Tricastin 1 et 3, Saint-Laurent B2 et Bugey 4) tandis que six autres ont déjà obtenu le feu vert de l'ASN pour redémarrer et "fonctionnent normalement", a-t-il précisé.