iTELE a ouvert une "clause de conscience" pour les journalistes qui souhaitent partir plutôt que travailler avec Jean-Marc Morandini, a indiqué vendredi à l'AFP un porte-parole de la chaîne de Canal".
Avec cette mesure, qui ouvre le droit à des indemnités de départ, la direction de la chaîne d'info réplique aux journalistes qui ont massivement protesté mardi contre l'arrivée de l'animateur à l'antenne malgré sa mise en examen pour "corruption de mineur aggravée".
Un courrier devrait être envoyé vendredi aux journalistes pour préciser les conditions de cette clause, selon une source proche du dossier. Une assemblée générale des salariés avait lieu en fin de matinée. La Société des journalistes a été reçue vendredi matin par la direction.
La rédaction de la chaîne du groupe Canal", déjà échaudée par un plan d'économies drastique, avait appris vendredi dernier "avec consternation" l'arrivée de l'animateur pour réaliser une émission quotidienne sur l'actualité des médias.
Aucune décision n'a été prise concernant la date exacte du retour de l'animateur à l'antenne, a précisé le porte-parole.
Jeudi, par une tribune dans le Monde, la Société des journalistes d'iTELE avait demandé expressément à Jean-Marc Morandini de renoncer à son émission, après avoir voté mardi à une écrasante majorité une motion de défiance contre sa direction.
L'animateur avait répondu vendredi dans une autre tribune en demandant qu'on le "laisse travailler" et qu'on respecte "la présomption d'innocence".