Toulouse (AFP) - "Je ne suis pas un meurtrier, je n'ai jamais voulu tuer personne": le patron d'un bar-tabac du Tarn, condamné à sept ans de prison pour le meurtre d'un jeune cambrioleur une nuit de décembre 2009, s'est défendu mercredi au premier jour de son procès en appel.
L'accusé qui comparait libre est arrivé peu avant 9H00 au palais de justice de Toulouse aux côtés de sa famille et de son comité de soutien.
Pull gris, lunettes fines et cheveux blancs, Luc Fournié s?est présenté calmement à la demande du président, entre les hauts murs ouvragés de la cour d?assises.
Au moment de la lecture de l'acte d'accusation, il a gardé la tête baissée et les mains jointes, alors que l?émotion parcourait les bancs où étaient installés la famille du jeune défunt.
"J?ai fait appel parce que j?estime que je ne suis pas un meurtrier, je n?ai jamais voulu tuer personne. C'est tout ce que j?ai à dire", a simplement déclaré l'accusé.
Le 14 décembre 2009 vers 02H30 du matin, M. Fournié avait tué d'un coup de fusil de chasse un lycéen de 17 ans, Jonathan, qui s'était introduit par effraction dans son bureau de tabac de Lavaur (Tarn) avec un de ses amis, Ugo, lui aussi mineur.
Quatre jours auparavant, il avait constaté que les barreaux d'une fenêtre de son bar-tabac avaient été sciés, et s'en était ouvert aux gendarmes de cette ville de 10.000 habitants à environ 30 kilomètres de Toulouse.
Il avait alors mis en place un système d'alerte de fortune en tendant un fil de pêche entre des chaises. M. Fournié, qui vivait dans un logement au-dessus de son commerce en compagnie de sa mère, sa s?ur, et son neveu, avait aussi décidé depuis lors de dormir au rez-de-chaussée, sur un lit de camp.
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