En général, un médicament administré par une voie traditionnelle se déplace dans tout l'organisme même s'il est destiné à soigner un organe en particulier. C'est pourquoi les traitements médicamenteux peuvent occasionner des effets secondaires indésirables (nausées, maux de tête, diarrhées, rougeurs...) dans les organes qui ne sont pas forcément la cible du traitement.
Un microrobot nageur qui apporterait directement le médicament là où il est nécessaire (au niveau d'une tumeur ou d'une artère bouchée par exemple) pourrait résoudre ce problème. Mais comment faire pour qu'un microrobot se déplace dans le sang et dans la bonne direction ? Souvent, pour résoudre un problème technique, le biomimétisme permet de trouver des approches fonctionnelles efficaces pour un coût énergétique moindre.
Des scientifiques du DGIST de Daegu, en Corée du Sud, se sont donc inspirés de ce qu'ils pouvaient trouver dans la nature pour propulser leur microrobot. En effet, des micro-organismes comme les bactéries, les protozoaires, sont capables de se propulser dans des fluides grâce à des systèmes spécifiques. Ainsi, la paramécie possède des cils, comparables à des poils, qui lui permettent de se déplacer.
Dans cette vidéo, vous pouvez observer le déplacement du microrobot. © DGIST, extrait des vidéos en supplément de l’article Fabrication and Manipulation of Ciliary Microrobots with Non-reciprocal Magnetic Actuation, de Sangwon Kim et al., paru dans Scientific Reports (2016)
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