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Marine Le Pen est entrée en campagne plus tôt que prévu. Elle présentera son programme début février mais, pour notre journal, elle en dévoile les grandes lignes.

Ce sera une campagne courte, rien ne commencera avant début février », professait il y a quelques mois, tranquille et sûre d'elle, Marine Le Pen. A l'époque, la bataille Sarkozy-Juppé trustait l'actualité de la primaire de la droite, François Hollande réfléchissait encore à la manière dont il allait s'y prendre pour se présenter à un second mandat et Emmanuel Macron n'avait encore rien dit de ses ambitions élyséennes. Depuis, l'eau a bien coulé sous les ponts : François Fillon est devenu, à droite, le nouveau leadeur incontesté, la gauche s'est organisé une primaire et Macron affole les sondages. Du coup, la patronne du FN a revu ses plans pour ne pas rester plus longtemps tapie dans l'ombre de l'actualité.

Depuis une semaine, revoilà donc Marine Le Pen ! Mardi matin sur RMC et BFMTV, le lendemain au milieu d'une centaine de journalistes à l'occasion de ses voeux, vendredi dans l'Eure pour évoquer la disparition des services publics en milieu rural, et même hier dans de Loir-et-Cher, où elle a visité la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. Un lancement de campagne sur les chapeaux de roues. « J'avais des fourmis dans les pattes », nous confie-t-elle. « Il devenait surtout urgent que l'on parle de Marine autrement que pour ses ennuis judiciaires », admet, avec une pointe d'ironie, un cadre frontiste. Jeudi encore, celle dont toutes les campagnes électorales depuis 2012 sont dans le viseur de la justice, a appris que le parquet ouvrait une enquête judiciaire pour abus de confiance et escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux, puis travail dissimulé, dans l'affaire des assistants parlementaires du FN. « C'est une persécution politique », accuse-t-elle, drapée dans ses habituels habits de victime. Pour Marine Le Pen, le chemin est encore long, même si elle est bien placée pour figurer au second tour de la présidentielle dans un contexte général toujours plombé par la menace terroriste, un chômage élevé et, surtout, un rejet croissant de la classe politique. La donne a aussi changé, d'autant qu'elle a parallèlement perdu ses deux meilleurs ennemis : Nicolas Sarkozy et François Hollande. Quant aux électeurs, ils ont démontré ces derniers mois qu'ils aimaient aussi déjouer les pronostics....

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