En marge de l’exposition «Duras Song» qui se tient à la BPI et pour clore l’année du centenaire de la naissance de l’auteur de l’«Amant», le centre Pompidou organise une rétrospective intégrale de ses films, soit dix-neuf en tout, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. Retour sur le cinéma de Marguerite avec cinq oeuvres emblématiques de sa filmographie.
Nathalie Granger (1972)
Après l'adaptation de certains de ses romans au cinéma, Marguerite Duras écrit pour le cinéma Hiroshima mon amour (1959), réalisé par Alain Resnais. Fatiguée du traitement que ses livres subissent à l’écran, elle inaugure le processus inverse, en 1972, avec Nathalie Granger, le film précède le livre. Elle offre à Gérard Depardieu sa première apparition au cinéma, il a alors 24 ans. Dans une interview au magazine Télérama en 2014 l’acteur se souvient de leur première rencontre : « Elle avait confié au metteur en scène de théâtre Claude Régy, avec qui j'avais joué Sauvés, d'Edward Bond, avoir besoin d'une « bête » pour son filmNathalie Granger. Il lui avait donné mon nom. Elle me fixe rendez-vous rue Saint-Benoît. Je sonne, le cheveu hirsute, revêtu d'une fourrure. Elle ouvre dans sa petite robe pied-de-poule, se met au fond de la pièce et me dit : « Avancez sur moi ! » Ce que je fais. De plus en plus près. « Stop ! arrêtez, c'est exactement ce que je voulais : vous me faites peur ! » ». Le lendemain, à 7 heures, il est dans sa maison de Neauphle, le tournage commence, il est un voyageur de commerce…
Delphine Seyrig, Claude Mann, Didier Flamand, 1975, ©Rue des Archives/BCA
Marguerite Duras cinéaste, en cinq films
Marguerite Duras 
