L'Ouzbékistan enterrait samedi son président Islam Karimov, mort à 78 ans d'une hémorragie cérébrale après avoir dirigé d'une main de fer pendant plus de 25 ans le pays le plus peuplé d'Asie centrale, sourd aux critiques des Occidentaux.
Les funérailles du premier et seul président de l'Ouzbékistan indépendant, loué par ses partisans pour avoir maintenu la stabilité dans cet État musulman frontalier de l?Afghanistan mais accusé par ses détracteurs de graves atteintes aux droits de l'Homme, se tiennent dans sa ville natale de Samarcande, joyau historique sur la Route de la Soie.
Les autorités de l'ex-république soviétique ont décrété trois jours de deuil national à partir de samedi.
Interrompant brièvement son programme de musique traditionnelle, la télévision nationale a montré samedi matin la foule massée le long des artères de la capitale, Tachkent, empruntées par le cortège transportant le corps du président. Des soldats ont porté le cercueil dans l'avion qui s'est envolé vers Samarcande, dans le sud du pays.
Dans la ville natale du chef d'Etat, de nombreux Ouzbeks, portant des chapeaux traditionnels noirs brodés de fil blanc, ont assisté au passage du cortège à son arrivée mais peu d'entre eux pouvaient accéder au site des funérailles.
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