Pris à partie par la communauté internationale et l'opposition, le président gabonais Ali Bongo affichait sa fermeté, rejetant la responsabilité des violences qui ont fait trois morts après l'annonce de sa réélection sur des "groupuscules formés à la destruction", le gouvernement annonçant un millier d'interpellations.
"La démocratie s'accorde mal des succès autoproclamés, des groupuscules formés à la destruction. La démocratie s'accommode mal de la prise d'assaut d'un parlement et de la télévision nationale", a déclaré Ali Bongo Ondimba lors d'une brève allocution au palais présidentiel.
"Les élections ont rendu leur verdict (...) Qui a perdu? Un groupuscule dont le seul projet était de prendre le pouvoir pour se servir du Gabon et non servir le Gabon", a encore accusé le fils et successeur d'Omar Bongo, en visant Jean Ping, son principal rival à la présidentielle, qui était parvenu à rallier d'autres candidats importants de l'opposition.
L'annonce de sa réélection mercredi en fin de journée par la commission électorale a déclenché une nuit d'émeutes meurtrières et de pillages à Libreville et dans d'autres villes du pays.
Le centre de la capitale était quadrillé jeudi par les forces de l'ordre, notamment aux abords de l'Assemblée nationale, incendiée mercredi, et du QG de M. Ping, pris d'assaut dans la nuit. Les grands axes étaient dévastés, bordés de bâtiments incendiés et jonchés de restes de barricades.
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