Plainte des hôteliers, législations plus sévères, colère des propriétaires... Les sites de location entre particuliers ont de plus en plus de détracteurs.
Haro sur Airbnb ! Et sur HomeAway, Abritel ou Leboncoin, toutes ces plates-formes de l'hébergement touristique qui torpillent les recettes des «historiques» du secteur — hôteliers et loueurs de meublés de tourisme en tête — et perturbent la tranquillité des riverains. A ses débuts, en 2008, Airbnb était l'un des symboles de l'économie du partage. Paris, avec quelque 60 000 annonces, est vite devenu la première ville au monde pour la plate-forme californienne. Mais, dix ans plus tard, l'application est accusée de tous les maux dans l'Hexagone. Une plainte gigantesque a été déposée par 800 hôteliers et professionnels de l'immobilier cette semaine à Paris pour dénoncer — sans nommer Airbnb — une concurrence déloyale.
«Le discours commercial d'Airbnb ne correspond absolument pas à la réalité», peste Me Guillaume Navarro, joint par téléphone, qui porte la plainte. Des syndics de copropriétés sont au bord de la crise de nerfs. Exaspérés, ils s'organisent en associations. La Ville de Paris est submergée d'appels rageurs et de courriers affligés, l'administration fiscale est ulcérée par la faculté d'Airbnb à optimiser ses impôts (le siège social européen est installé... en Irlande, où l'impôt sur les sociétés, de 12,5 %, est le plus faible du Vieux Continent). Aujourd'hui, tous souhaitent encadrer l'activité d'Airbnb et, d'une façon plus générale, des sites de location entre particuliers.
Lire la suite - Locations touristiques : tous contre Airbnb
Articles en Relation
L’invention des colonies de vacances : apprendre à grandir ?
Image de freepik
Image de freepik
L’invention des colonies de vacances : apprendre à grandir ?
Eric Carton, Université Côte d’Azur...
Les amitiés d’enfance : une éducation sentimentale décryptée par la sociologie
Image de freepik
Image de freepik
Les amitiés d’enfance : une éducation sentimentale décryptée par la sociologie
Kevin Diter, Univ...