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Les dossiers sensibles s'accumulent sur le bureau de Donald Trump. Le président américain, déjà occupé à son poker nucléaire avec la Corée du Nord et son bras de fer avec le Venezuela, doit également faire face à la fronde iranienne. La République islamique a en effet menacé mardi 15 août de quitter l'accord nucléaire avec les grandes puissances si les États-Unis continuent leur politique de « sanctions et coercition ». Conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, cet accord prévoit que l'Iran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales. Mais l'administration américaine du président Donald Trump, hostile à l'accord conclu par son prédécesseur Barack Obama, a imposé une série de sanctions juridiques et financières à l'Iran, non liées aux activités nucléaires.

« L'expérience ratée des sanctions et de la coercition a mené les précédentes administrations (américaines) à la table des négociations », a déclaré le président iranien Hassan Rohani dans un discours télévisé devant le Parlement qui devrait valider son nouveau cabinet. Mais si les États-Unis « veulent revenir à ces méthodes, assurément, dans un délai très court – non pas des semaines ou des mois, mais en jours ou en heures – nous reviendrons à la situation (d'avant l'accord) et nous serons plus forts », a-t-il ajouté.

Donald Trump n'est « pas un bon partenaire »

Le président iranien, réélu en mai pour un second et dernier mandat de quatre ans, a affirmé que son homologue américain Donald Trump avait prouvé au monde qu'il n'était « pas un bon partenaire ». « Ces récents mois, le monde a vu que les États-Unis, en plus d'avoir constamment rompu leurs promesses concernant l'accord nucléaire, ont ignoré à plusieurs reprises des accords internationaux et montré à leurs alliés qu'ils n'étaient pas un bon partenaire », a-t-il martelé.

Mi-juillet, l'administration américaine a imposé de nouvelles sanctions juridiques et financières ciblées contre des personnes et entités iraniennes liées au programme balistique, interdit par une résolution de l'ONU, et au corps des gardiens de la révolution, armée d'élite du régime iranien. Le Congrès des États-Unis avait ensuite voté fin juillet des sanctions contre l'Iran, accusé de développer son programme balistique, violer les droits de l'homme et soutenir des groupes – comme le Hezbollah libanais – qualifiés de « terroristes » par Washington.


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