Dans sa dernière étude, l'éditeur de logiciels de sécurité Kaspersky dresse un tableau inquiétant sur le nombre d'attaques de chevaux de Troie mobiles. En plein essor, ces logiciels malveillants (malwares,en anglais) reposant sur le principe du cheval de Troie sont utilisés pour pirater et vider les comptes bancaires des utilisateurs via leur smartphone. L'éditeur a enregistré 61 000 infections de ce type durant le second trimestre de l'année, soit une augmentation d'environ 40 % par rapport au précédent record datant du quatrième trimestre 2016 ! Les États-Unis, la Russie et la Pologne figurent en tête des pays ayant la plus grande proportion d'utilisateurs ciblés par les malwares bancaires mobiles.
Des attaques difficiles à bloquer
Le niveau de sophistication des malwares mobiles ne cesse d'augmenter. Grâce à des applications bancaires contrefaites en apparence inoffensives, les cybercriminels parviennent non seulement à tromper la vigilance des utilisateurs, mais également à éviter la détection des solutions de sécurité en place. La méthode est toujours plus ou moins la même : ils créent de fausses interfaces reproduisant fidèlement celles des applications bancaires mobiles dans le but de subtiliser les identifiants des internautes. Ils ne leur restent plus ensuite qu'à se connecter sur l'application officielle pour vider leurs comptes.
Victor Chebyshev, expert en sécurité chez Kaspersky Lab, ne se montre pas vraiment optimiste : "La croissance globale en packs d'installations de malwares mobiles — en particulier, ceux en rapport avec les opérations bancaires — démontre que les cybercriminels créent constamment de nouvelles modifications pour leurs logiciels malveillants pour qu'ils soient de plus en plus sophistiqués et discrets, afin d'échapper aux radars des professionnels en cybersécurité. Les utilisateurs et les industries doivent être extrêmement prudents dans les mois à venir, car la tendance continue de grimper."
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