Alors que la société française est invitée à faire preuve de cohésion et d'unité face au terrorisme, une partie de ses politiques agissent rigoureusement dans le sens inverse.
La France, et ses dirigeants avec elle, viennent d'être victimes d'un tragique contre-pied. En ce 14 juillet venait d'avoir lieu un magnifique défilé militaire, précédé par des guerriers maoris en hommage aux combattants néo-zélandais de la Première Guerre mondiale. L'Euro de football venait à peine de s'achever; certes par une défaite de l'équipe nationale mais celle-ci, reflet de la diversité du pays, avait retrouvé l'adhésion populaire. Comme si tout le monde aspirait enfin à se retrouver et à faire la fête ensemble.
Malgré les voix discordantes qui, dans l'opposition, avaient appelé à ne pas mettre en place les fanzones, de peur des attentats, tout s'était bien passé. Et comme chaque année, et pour la dernière fois de son quinquennat, le président François Hollande avait pris la parole, après le défilé sur les Champs Elysées, pour assurer les Français que le «mieux» économique (plus de croissance, moins de chômage) allait enfin se confirmer; et annoncer même la levée de l'état d'urgence, cet ensemble de dispositions qui donnent à la police et à la justice des moyens juridiques exceptionnels, encadrés par les juges, pour mieux lutter contre le terrorisme. Bref, la France commençait à respirer. Et à mettre à distance les terribles épreuves de l'année 2015.
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