Les perturbateurs endocriniens interfèrent avec l'action des hormones naturelles. En altérant le développement et la croissance cellulaire, ils entraînent différents problèmes de santé. Parmi eux figurent par exemple le bisphénol A, présent dans les revêtements de boîtes de conserve, les phtalates des plastiques et des cosmétiques, ainsi que les pesticides.
En 2008, l'Endocrine Society, une organisation dédiée à la recherche dans le domaine de l'endocrinologie, avait passé en revue les effets de ces molécules sur la santé humaine, ce qui a donné lieu à une première déclaration en 2009. En 2015, les experts se sont penchés sur les nouvelles preuves de l'action de ces molécules sur les systèmes endocriniens ; de nouvelles recherches ont ainsi trouvé que cette exposition était associée à une augmentation du risque de développer un diabète et de l'obésité. Les perturbateurs endocriniens sont aussi liés à l'infertilité, aux cancers associés aux hormones et à certains désordres neurologiques.
Des experts internationaux sont actuellement réunis à l'International Conference on Chemicals Management (ICCM4) de Genève pour aborder ces questions. Pour Andrea Gore, président du groupe de travail qui a élaboré la déclaration parue dans Endocrine Reviews,« les preuves sont plus définitives que jamais ». Les perturbateurs endocriniens représentent un risque pour la santé humaine : « Des centaines d'études aboutissent à la même conclusion, qu'elles soient des études épidémiologiques à long terme chez l'Homme, de la recherche fondamentale chez les animaux et les cellules, ou bien de la recherche dans des groupes spécifiques de personnes avec une exposition professionnelle connue à des produits chimiques ».
Lire la suite : Les perturbateurs endocriniens impliqués dans le diabète et l'obésité