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Une note du ministère de l’intérieur consultée par le « Journal du dimanche » recense 361 maires et adjoints victimes de menaces, violences physiques ou outrage en 2018.

Le nombre d’agressions visant des maires ou leurs adjoints a augmenté plus rapidement en 2018 que dans les autres professions, selon le ministère de l’intérieur, dont une note datée du 8 août a été consultée par le Journal du dimanche, qui en fait la synthèse dans son édition 11 août.

Selon l’hebdomadaire, 361 maires et adjoints ont été victimes d’« atteintes volontaires à l’intégrité physique » l’année dernière, soit 9 % de plus qu’en 2017 – le recensement des agressions ne serait, explique le journal, pas exhaustif. La note du ministère de l’intérieur précise que 60 % des élus concernés ont été victimes de menaces ou de chantage, 40 % de violences physiques dites « non crapuleuses » (qui n’ont pas pour fin un vol ou ne sont pas des violences sexuelles).

« Il faut donner un véritable coup d’arrêt et assurer une meilleure protection des maires, une amélioration de leurs conditions d’exercice du mandat et une identification des sujets sensibles », a réagi auprès du Journal du dimanche le président de l’Association des maires de France, François Baroin, pour qui « les maires sont en danger ». La parution de cette note intervient moins d’une semaine après la mort, lundi 3 août, de Jean-Mathieu Michel, maire de la commune de Signes (Var) renversé par une camionnette venue décharger illégalement des gravats.

91 % des sondés n’approuvent pas les violences

Les agressions d’élus connaissent une visibilité importante depuis l’adoption par le parlement du CETA, traité de libre-échange controversé avec le Canada. Plusieurs permanences de députés de la majorité La République en marche (LRM) favorables au texte ont été vandalisées par des opposants.

Dans un sondage IFOP commandé par le Journal du dimanche et également publié dimanche 11 août, 47 % des personnes interrogées (sur un échantillon de 1 006 personnes) condamnent tout acte de vandalisme commis contre des permanences d’élus de la majorité, 44 % les comprennent mais ne les approuvent pas, 9 % les approuvent. La même enquête estime que huit sondés sur dix (83 %) ont une « bonne opinion » des maires, en revanche, ils ne sont que 38 % à avoir une bonne opinion des élus en général – leur point de vue des sénateurs et députés est à 67 % négatif.


Source : « Les maires sont en danger » : le nombre d’élus municipaux victimes d’agressions en augmentation


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