Le meilleur anti-inflammatoire, le moins toxique, se situe dans notre assiette. L’alimentation est notre première arme anti-inflammatoire. Nous devrions plus nous en rendre compte et l’utiliser à bon escient.
Je pense que les individus ne sont pas suffisamment éclairés quant aux potentiels de l’alimentation et qu’un aliment n’est pas seulement bon à manger au sens épicurien du terme mais également bon pour notre corps.
Pendant longtemps et certainement via la pression des laboratoires pharmaceutiques, les médecins se sont contentés de prescrire largua manu des médicaments souvent nocifs sans s’interroger outre mesure sur le mode de vie de leurs patients. On a ainsi polymédicamenté des personnes les entraînant dans des spirales sans fin d’effets indésirables, traités à leur tour par des médicaments. On ne maîtrise plus rien à la fin alors qu’il suffit de revoir les fondamentaux.
L’alimentation peut nous aider à lutter contre la douleur chronique ou tout du moins à l’atténuer
Chaque fois que notre organisme est agressé par une blessure, par une infection bactérienne, virale, par des perturbateurs endocriniens, il développe une réponse inflammatoire à même de réparer les tissus endommagés. L’inflammation se manifeste par la libération de cellules oxydantes appelées « espèces oxygénées réactives » (EOR) ou de cytokines inflammatoires. Cet état inflammatoire, s’il perdure, nécessite le recrutement de nouvelles cellules inflammatoires. Il faut donc agir pour casser cette séquence ; l’alimentation peut être un vecteur important de l’amélioration clinique.
Voici une liste d’actions à mettre en place
Quelques conseils à faire immédiatement pour optimiser son capital santé et lutter contre l’inflammation.
- On privilégiera l’hydratation qui doit être au minimum quotidien de 1,5 à 2 litres d’eau sous peine d’augmenter la sensibilité à la douleur et se trouver envahi de toxines.
- On limitera les aliments à index glycémique élevé (pain blanc, céréales raffinées, confiseries, boissons sucrées comme les sodas, etc.) qui entretiennent ou génèrent du stress oxydant et une inflammation dite de bas grade car non perceptible par l’individu.
- La consommation de viande et en particulier la viande rouge doit être modérée, moins de 500 grammes par semaine (un steak moyen fait 120 grammes).
- Le poisson gras issu de la pêche durable est à consommer plusieurs fois par semaine pour sa richesse en oméga 3 luttant contre l’inflammation chronique.
- Les laitages entretiennent le microbiote en particulier intestinal, ce qui renforce la barrière intestinale pour la rendre plus imperméable et limiter ainsi l’intrusion de pathogènes pro-inflammatoires dans la circulation.
- Une poignée de fruits secs (amandes, noix, noisettes, etc.) par jour est hautement recommandée (les mélanges non salés bio sont à privilégier). Les oméga 3 présents dans les fruits secs sont anti-inflammatoires. Une poignée n’est pas un paquet !
- Les fruits et légumes doivent être présents à chacun de vos repas, leur richesse en fibres favorise la fermentation bactérienne colique et augmente la résistance de la barrière intestinale, ce qui est bon pour la réduction de l’inflammation. On vise un minimum de cinq fruits et légumes différents par jour.
- Les épices, comme le curcuma associé au poivre noir, peuvent aider certaines personnes souffrant d’inflammation chronique à se sentir soulagé et à diminuer la prise d’antalgiques hautement toxiques.
- Les légumineuses prises au moins quatre fois par semaine apporteront des protéines d’excellente qualité, on les associera à des céréales complètes (excellent choix dans les magasins bio).
- L’huile de colza et l’huile de lin ont des propriétés anti-inflammatoires avérées. On en prend avec modération, mais on en a dans ses réserves.
- Les olives ont également une action anti-inflammatoire et anti-oxydante.
- On privilégie l’huile d’olive extra vierge pressée à froid. Toujours avec parcimonie car cela reste très calorique.
On rappelle que l’une des meilleurs armes anti-inflammatoires à notre disposition se trouve être l’équilibre pondéral en évitant le yoyo pondéral dramatique pour l’organisme et également l’activité physique régulière non agressive (natation, vélo, marche à pied, par exemple).