Des dizaines de personnes ont été hospitalisées, un enfant est décédé, et plus de 2.000 rennes auraient péri à cause de l’anthrax. La cause possible de cette situation d'urgence sanitaire : le réchauffement climatique qui aurait mis au jour un cadavre de renne infecté il y a 75 ans par la bactérie mortelle.
L’anthrax (Bacillus anthracis), ou bacille du charbon, est une bactérie courante dans le monde sauvage mais causant une grave infection chez l'Homme : la maladie du charbon. Les symptômes de l’infection sont cutanés, respiratoires, intestinaux et vasculaires. La forme cutanée est la moins dangereuse mais, sans traitement, environ 20 % des patients en meurent. L’anthrax par inhalation est le plus dangereux et tue la grande majorité des personnes infectées si elles ne sont pas traitées assez tôt. Un vaccin existe, ainsi que des antibiotiques.
Cet été, une grave crise de l’anthrax touche l’ouest de la Sibérie, dans la région de Yamalo-Nenets. D’après le Siberian Times, 72 personnes sont hospitalisées, dont une quarantaine d’enfants. Un garçon de 12 ans est décédé samedi de la forme intestinale de l’anthrax, après avoir consommé de la viande contaminée. En quelques semaines, les populations de rennes ont été décimées et des dizaines de membres de la communauté Nenet ont dû être déplacés. 2.300 rennes environ seraient morts, des estimations revues à la hausse ces derniers jours.
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