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Cazeneuve, Taubira, Hidalgo et Vallaud-Belkacem vont participer à des meetings pour soutenir la tête de liste, à la peine dans les sondages.

Deux associations d’économie solidaire, un petit tour dans la manifestation des fonctionnaires, une visite dans une crèche franco-allemande à deux pas du pont qui relie la France et l’Allemagne : ce 9 mai, Raphaël Glucksmann était à Nancy et à Strasbourg le jour de la Fête de l’Europe. « Je suis confiant dans notre capacité à mobiliser les électeurs de gauche », répétait le candidat du PS. Dimanche, il déambulait le long des quais de la Seine avec Anne Hidalgo, arborant son éternel sourire et répétant son mantra : « Je suis convaincu que l’enthousiasme que je vois partout chez les militants va payer. »

Pourtant, dans cette dernière ligne droite de la campagne, les sondages ne sont guère optimistes. Depuis des semaines, la liste Parti socialiste-Place publique (PS-PP) stagne, et l’essayiste ne donne pas l’impression de pouvoir remonter la pente. Le PS, de son côté, peine à attirer ses électeurs traditionnels et remplit des salles aux jauges bien petites au regard du passé. La crainte de n’avoir plus aucun élu au Parlement européen est devenue la hantise du parti. Il est urgent de tout faire pour sauver le soldat Glucksmann.

Pour conjurer ce vent mauvais, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a décidé de sortir le grand jeu et de faire entrer en scène quelques-uns de ses poids lourds. De grands meetings ont été programmés d’ici au 26 mai, avec, à chaque fois, une guest-star affichant son soutien à la liste d’ouverture. Le patron des socialistes veut montrer que son parti est mobilisé et tordre le cou à la rumeur qui veut que les caciques boudent le candidat. Monteront ainsi au front Christiane Taubira à Rouen, Bernard Cazeneuve à Lyon, de nouveau Anne Hidalgo accompagnée de Najat Vallaud-Belkacem à Paris et enfin Martine Aubry à Lille, pour le dernier meeting de la campagne.

Dernière carte à jouer

A se montrer ainsi avec les « éléphants » socialistes, le risque est pourtant grand de brouiller le message de « renouveau » et de « radicalité » annoncés. Quand on n’a cessé de critiquer le bilan du quinquennat et fustigé les « trahisons » de la gauche, s’afficher avec d’anciens ministres de François Hollande n’est pas des plus lisible. Glucksmann assume : « Au début, on n’arrêtait pas de me dire qu’on était seuls ; maintenant que les grandes figures socialistes viennent me soutenir, on me le reproche encore. C’est très bien, ça va nous aider ! »


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