Avec un rythme annuel de croissance de la collecte de 200% en 2016, , les plateformes de financement participatif d'entreprises s'imposent aujourd'hui comme un mode de financement d'avenir, en complément du circuit de financement traditionnel. Mais s'il apporte des innovations indéniables, ce qui a fait le succès du Crowdlending, c'est sa capacité à exploiter une faille décisive du secteur bancaire, à savoir une expérience utilisateur déplorable, alors que même la nouvelle génération connectée est de plus en plus exigeante. Mais de nouveaux entrants, les GAFA (Google, Amazon, Facebook...) pourraient bien le disrupter à leur tour en utilisant cette même expérience utilisateur à leur avantage.
Les banques face aux nouveaux entrants Fintech
D'après le Cabinet McKinsey, les bénéfices des grandes banques pourraient chuter de 20 à 60% d'ici à 2025. Ces chiffres ne sont pas surprenant. Le secteur bancaire s'est longtemps cru à l'abri de l'ubérisation qui frappait les autres secteurs. Protégé par une réglementation très stricte, ce secteur a toujours présenté de de fortes barrières à l'entrée, liées à l'exigence d'une marque forte et rassurante. De plus, afin d'apporter un meilleur service aux utilisateurs, les banques ne pouvaient se passer d'un réseau d'agences au niveau local, avec une main d'œuvre qualifiée et abondante, nécessitant ainsi des investissements très importants.
Internet est venu révolutionner ce modèle physique en créant un lien direct avec les clients et en offrant de nombreux avantages : frais réduits, carte bleue gratuite, accessibilité 24 heures sur 24 et un gain de temps en supprimant la nécessité de se déplacer. Ne souhaitant pas être en reste et heureuse de bénéficier de nouveaux clients, pour un coût réduit, les banques ont alors crée leur version en ligne avec un nom différent, comme pour se distancier de ce modèle en ligne et préserver leur « base installée ». Elles ont, dans le même temps, continué leur manière de