Les glaciers de l'Antarctique fondent. La faute au réchauffement climatique. Conséquence, affirme une équipe de chercheurs internationale : le continent est en train de verdir?!
Un continent d'un blanc partout immaculé. C'est l'image que l'on se fait de l'Antarctique. Une image qui pourrait bientôt avoir vécu. C'est ce qu'affirment des chercheurs de l'université d'Exeter (Royaume-Uni), entre autres. Selon eux, le continent blanc est en passe de se transformer en continent un peu vert.
Les mousses, en général, poussent lentement. Et dans les régions polaires, elles ne se décomposent pas mais s'accumulent en fin de saison. De quoi permettre aux scientifiques de mesurer leur taux de croissance au fil des années. Ainsi, en creusant les couches de mousses accumulées en Antarctique depuis quelque 150 ans, notre équipe internationale de chercheurs a observé que celles-ci avaient tendance à pousser de plus en plus nombreuses depuis une cinquantaine d'années.
Les chercheurs ont prélevé leurs échantillons de mousses sur trois sites séparés de près de 650 kilomètres, dans la partie septentrionale de la péninsule antarctique — ici, sur l’île de l’éléphant qui tient son nom de la colonie d’éléphants de mer qui la peuplait à sa découverte —, celle qui serait la première à montrer des signes de changement climatique. © Lieutenant Philip Hall, NOAA Corps, Wikipedia, domaine public
Des conséquences pour la planète ?
Par le passé, la croissance annuelle des mousses se limitait à un maximum de 1 millimètre. Depuis 50 ans, elle est plutôt passée à plus de 3 millimètres en moyenne. Et, même si les relevés de températures anciens ne sont pas fiables, nos chercheurs en attribuent la cause au réchauffement climatique.
Ils ont en effet réalisé des relevés en des endroits éloignés les uns des autres, éliminant ainsi de potentielles causes locales. Et il est naturel de penser que la fonte des glaces en Antarctique accroît la disponibilité de l'eau en même temps que la durée de la saison de croissance des plantes. Un phénomène à surveiller de près, car il est aujourd'hui difficile d'en estimer les conséquences à l'échelle planétaire.
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