Une action « terroriste » dirigée contre la mosquée Al-Haram de La Mecque a été déjouée par les forces de sécurité saoudiennes, vendredi 23 juin, a annoncé le ministère de l’intérieur. Onze personnes, dont cinq policiers, ont été blessées dans l’effondrement d’un bâtiment de trois étages où se barricadait un kamikaze qui s’est fait exploser, a précisé un porte-parole du ministère dans un communiqué publié par l’agence officielle SPA.
Le grand imam d’Al-Azhar, prestigieuse institution de l’islam sunnite sise en Egypte, et le gouvernement jordanien ont condamné l’attentat « terroriste » déjoué vendredi par les forces de sécurité saoudiennes et qui devait viser la Grande Mosquée de La Mecque, Al-Haram, premier lieu saint de l’islam. De son côté, l’Iran a également condamné l’attentat déjoué et s’est déclaré prêt à « coopérer » dans la lutte contre « les dealers de mort », malgré ses relations très tendues avec son rival régional saoudien.
Le « lieu le plus sacré » visé
Le kamikaze faisait partie d’un groupe installé dans deux quartiers de La Mecque, et à Jeddah, la capitale économique du royaume, sur la mer Rouge, et dont cinq membres, y compris une femme, ont été arrêtés, a ajouté le ministère.
L’attentat déjoué était « imminent et visait la sécurité de la Grande Mosquée et celle des fidèles », a ajouté le porte-parole. Selon lui, le kamikaze, chargé de mener l’attentat, s’est fait exploser après avoir refusé de se rendre aux forces de sécurité, qui ont assiégé un bâtiment de trois étages, situé dans l’enceinte de la Grande Mosquée et où il s’était barricadé. Six résidents étrangers et cinq policiers ont été blessés, a précisé le porte-parole.
Il a expliqué que le groupe avait visé « le lieu le plus sacré » des musulmans et exécutait « des plans dirigés depuis l’étranger dans le but de nuire à la sécurité et à la stabilité » du royaume saoudien. Il n’a pas cité nommément les commanditaires de l’attentat déjoué ou les pays qui l’auraient inspiré.