Emmanuel Macron l'avait promis: l'objectif de réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité inscrit dans la loi de transition énergétique d'août 2015 serait maintenu. Son ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, l'a d'ailleurs répété en présentant les grandes lignes de son «plan climat» pour le quinquennat, jeudi dernier. Mais jusqu'ici, il n'avait pas détaillé la manière d'y parvenir.
Ce lundi au micro de RTL, Nicolas Hulot a été un peu plus précis. «On va fermer un certain nombre de réacteurs (...) laissez-moi planifier les choses, ce sera peut-être jusqu'à 17 réacteurs, il faut qu'on regarde», a-t-il déclaré. «Si nous voulons atteindre l'objectif, mécaniquement, à mesure que nous allons baisser notre consommation et diversifier notre production, nous allons fermer un certain nombre de réacteurs», a-t-il assuré. Le ministre n'a toutefois pas donné de détails sur les sites qui pourraient être concernés. «Chaque réacteur a une situation économique, sociale et même de sécurité très différente», a-t-il seulement souligné.
Parallèlement, le gouvernement entend «planifier» la transition vers une production d'électricité plus diversifiée. Lors de sa campagne, Emmanuel Macron avait évoqué l'objectif de porter parallèlement à 32 % la part des énergies renouvelables d'ici à 2030. Aujourd'hui, la France dépend fortement de l'énergie nucléaire. En moyenne, la production en électricité provient pour plus de trois quarts de l'atome. L'Hexagone compte 58 réacteurs nucléaires de différentes puissances, répartis sur 19 centrales. La plus ancienne est celle de Fessenheim, en Alsace qui a été mise en service en 1977. Sa fermeture fait partie des objectifs de l'actuel gouvernement, qui n'a toutefois pas donné de calendrier précis, contrairement à François Hollande qui en avait fait une promesse de campagne en 2012.
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