Un tweet qui n’est pas passé. Sonya Nour, une collaboratrice du maire PCF de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), fonctionnaire territoriale, a été suspendue après un tweet qualifiant l’auteur de l’attaque de Marseille de « martyr » et relativisant les actes de terrorisme, a annoncé ce mardi la mairie. Sur les réseaux sociaux, le message de Sonya Nour a suscité de nombreuses réactions. Venant notamment de l’extrême droite.
« Quand un martyr égorge une femme »
« Quand un martyr égorge une femme et poignarde une autre là ça fait du bruit. Terrorisme, du sang, civilisation Bla Bla Bla… », a écrit Sonya Nour dans un tweet publié lundi, au lendemain de cette attaque au couteau, revendiquée par le groupe État islamique, qui a tué deux cousines de 20 ansà la gare Saint-Charles à Marseille.
« Par contre que le terrorisme patriarcal nous tue tous les deux jours on l’entend moins votre grande gueule », a-t-elle ajouté.
« Ces propos ne méritent que la condamnation »
« Ces propos qui minimisent et banalisent des actes de terrorisme d’une sauvagerie inouïe ne méritent que la condamnation », a réagi Gilles Poux, le maire de La Courneuve, dans un communiqué. Il a ajouté avoir « décidé sans attendre de lancer une mesure disciplinaire accompagnée d’une suspension à effet immédiat à l’encontre de Madame Sonya Nour, en attendant que l’instruction administrative aboutisse ».
Mardi, Sonya Nour a affirmé sur sa page Facebook avoir voulu dénoncer la différence de traitement entre les violences contre les femmes et les actes de terrorisme. « En France, nous avons l’équivalent d’un Bataclan chaque année pour les femmes (…) En quoi le crime dit + islamiste + serait plus atroce que le crime de femmes par leur conjoint ou ex… ? », a-t-elle écrit.
De son côté le porte-parole du Front national et conseiller régional FN Jordan Bardella a annoncé sur son compte Twitter avoir saisi le procureur de la République de Bobigny pour « apologie du terrorisme ».