La presse quotidienne fustige mardi le "jusqu'au-boutisme" de la CGT, des éditorialistes pensant que le syndicat radicalise le mouvement contre la loi travail pour maintenir son "leardership" syndical, d'autres y voyant un "bras de fer" très égotique entre le Premier ministre Manuel Valls et Philippe Martinez.
Sans surprise, dans Le Figaro, Gaëtan de Capèle tire à boulets rouges contre "cette vieille centrale rouillée (...)lancée dans une inexorable fuite en avant".
"La CGT joue son va-tout", estime de son côté Laurent Joffrin (Libération). "Elle se lance dans un "tout ou rien" (qui) comporte un risque majeur : s?enfermer dans un jusqu?au-boutisme".
Dans Les Echos, Cécile Cornudet parle même de "sabotage". "La CGT se sent en danger et sort les griffes" car, n'ayant "plus les moyens de susciter une mobilisation d?ampleur et d?engager une vraie guerre (...) elle choisit la guérilla".
"A la CGT, les ultras ont pris le pouvoir", estime Olivier Auguste (L'Opinion) qui y voit "une tentative désespérée de ralentir sa chute".
Si Olivier Pirot dans La Nouvelle République du Centre-ouest "peut comprendre" que les reculades (du gouvernement) sur certains acquis sociaux soient la goutte d?eau qui a fait déborder le vase". Il n'en estime pas moins, lui aussi, que la CGT "a tout intérêt à montrer les muscles."
- 'Chienlit' -
"Philippe Martinez, patron de la CGT, n?a pas laissé plus de chances au dialogue avec le gouvernement que l?article 49.3 n?en a laissé aux frondeurs du PS", écrit Jean-Louis Hervois de La Charente Libre. "Les adversaires s?engagent sur un terrain de plus en plus dangereux".
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