Des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre ont fait un nombre indéterminé de morts pour la deuxième journée consécutive à Kinshasa, où l'opposition réclame le départ du président Joseph Kabila et la tenue d'une présidentielle.
Ces violences surviennent en plein "dialogue national", tentative pour sortir la République démocratique du Congo de l'impasse électorale dans laquelle elle s'est fourvoyée mais rejetée par la majeure partie de l'opposition, qui avait appelé à manifester lundi.
Renvoyant pouvoir et opposition dos à dos, l'Église catholique a condamné "fermement la violence d'où qu'elle vienne". La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a annoncé qu'elle suspendait sa participation au "dialogue national" en cours, "par respect pour les victimes", "pour faire le deuil et rechercher un consensus plus large".
Les appels au calme lancés lundi soir par la communauté internationale n'ont pas été entendus.
Selon des sources de sécurité privées, des sources diplomatiques et des habitants, une multitude d'affrontements entre forces de l'ordre et jeunes en colère a eu lieu pendant une grande partie de la journée dans les quartiers du centre et du sud de la capitale, les plus pauvres de cette mégapole de 10 millions d'habitants habituée à la misère.
Comme la veille, plusieurs symboles de l'État, comme des postes de police, ont été attaqués. Il y a eu aussi plusieurs pillages.