Après avoir été le plus inattendu des candidats, Donald Trump prend vendredi les commandes des Etats-Unis. Désormais, tout peut arriver...
Quelle entrée en scène ! Avant même son investiture — il prêtera serment vendredi—, Donald Trump aura réussi à être, selon plusieurs sondages parus cette semaine, le premier président à avoir enregistré une baisse de popularité aussi rapide ! Pour descendre à 44 % d'Américains satisfaits, il avait fallu à Barack Obama dix-huit mois de présence à la Maison-Blanche et quatre ans et demi à George W. Bush. Dans les rues de Washington et des grandes villes du pays et même à l'étranger, ils seront des centaines de milliers, vendredi et surtout samedi, à manifester leur colère et leur désapprobation.
Mais de cette déception, ressentie au sein même des 60 millions d'électeurs qui l'ont porté au pouvoir le 8 novembre, le 45e président des Etats-Unis n'en a cure ! «Les experts et les sondeurs n'ont pas anticipé ma victoire, ce n'est pas eux qui vont m'inquiéter», a-t-il lancé, sarcastique.
Protectionnisme
Personne, d'ailleurs, ne semble pouvoir déstabiliser ce leadeur hors norme... Déjà moins populaire, mais toujours aussi populiste. Depuis ce 16 juin 2015 où il est apparu en haut de l'escalator de la Trump Tower à New York pour annoncer sa candidature aux primaires républicaines, Trump surprend, provoque, casse les codes, brise les tables de la loi. Les piliers sur lesquels ont été bâtis les Etats-Unis — le libéralisme, le libre-échange et l'accueil des immigrés —, il a pris comme un malin plaisir à les déboulonner. Il sait qu'il a été élu en partie pour cela, contre son propre parti, et compte bien poursuivre sur sa lancée, quitte à passer en force...
Car l'Amérique et le monde commencent à le comprendre : la force pour Trump n'est pas synonyme de violence, mais le contraire de la faiblesse. «Quand quelqu'un vous attaque, ripostez, soyez brutal, soyez féroce», déclarait-il déjà en août 2015. Une charte déontologique plutôt iconoclaste pour le président de la première puissance au monde...
Lire la suite : Investiture de Donald Trump : les choses sérieuses commencent
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