Politiquement — mais pas seulement — que retiendra-t-on du quinquennat de François Hollande qui prend fin dimanche ? Bilan d'une présidence qui se voulait «normale».
Il voulait être un président «normal». Mais alors qu'il quitte le pouvoir, c'est une autre étiquette qui lui colle à la peau : celle du chef de l'Etat le plus impopulaire de la Ve République. «Quand nous sommes arrivés aux responsabilités, nous avions tout. L'Elysée, Matignon, le gouvernement, l'Assemblée, le Sénat, les régions, les départements, les villes, se remémore Aquilino Morelle, qui fut son conseiller. Mais la politique qui a été conduite n'est pas celle pour laquelle François Hollande avait été élu. C'est cette béance entre les paroles et les actes qui explique l'échec et la faillite de son quinquennat.» Des promesses non tenues, des malentendus, sans parler des révélations sur sa vie privée, qui ont très tôt fait de l'ombre à son action politique. «Il a mal agi. Il a payé cash», constate, amer, l'un de ses amis. Retour donc sur ce mandat pas si «normal».
Les pieds dans le tapis rouge
Mardi 15 mai 2012, 17 heures : le nouveau président François Hollande s'envole à destination de Berlin pour sa première visite à Angela Merkel. Quatre minutes après avoir quitté Villacoublay, le Falcon 7X de la République est frappé par la foudre et doit rebrousser chemin. «Mauvais présage», ironise sur Twitter la sarkozyste Nadine Morano. Le chef de l'Etat arrivera en retard à Berlin avec... l'avion de secours, avant que, sur le tapis rouge qui l'attend, la chancelière ne remette son hôte français, au pas hésitant, dans le droit chemin en le tirant par le bras...
Sur le plan privé, les premières sorties du «président normal» ne sont pas plus rassurantes. Le départ en train, début août 2012, pour le fort de Brégançon avec sa compagne d'alors, Valérie Trierweiler, sent un peu trop le «plan com». Les images volées des paparazzis le montrant en maillot de bain sur la plage se répandent dans les pages des magazines people. Lui qui n'aime guère les vacances s'octroie trois semaines de farniente, gâchant ainsi son état de grâce. Le 12 juin, le tweet de sa compagne encourageant Olivier Falorni, le candidat opposé à Ségolène Royal au second tour des législatives à La Rochelle, avait déjà semé un vrai trouble. Quelque chose ne tournait pas rond....
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