Sans véritablement crier gare, le gouvernement a annoncé ce lundi le lancement de France Mobile, une nouvelle plateforme "pour améliorer l'identification et le traitement des problèmes de couverture mobile". Étonnamment, celle-ci ne sera pas gérée par l'Arcep, mais par l'Agence du Numérique.
Le dispositif est présenté comme un complément du programme de couverture de zones blanches. Il consiste, en substance, en un outil de signalement simple mis à disposition des "présidents de conseils régionaux, présidents de conseils départementaux, présidents d'EPCI à fiscalité propre, présidents de syndicats mixtes d'aménagement numérique et maires". Ceux-ci peuvent l'utiliser pour faire remonter "l'ensemble des problèmes de couverture", ce qui englobe aussi bien des problèmes de "couverture partielle d'une commune" que des "difficultés localisées de réception", notamment chez un opérateur en particulier. En principe, aucune restriction géographique n'est applicable — un souci peut être identifié aux quatre coins de l'Hexagone. Un signalement, toutefois, n'est pas forcément synonyme d'intervention rapide.
En effet, "il appartient aux préfets de région, en concertation avec les collectivités territoriales, de prioriser les problèmes identifiés". Cela signifie, concrètement, que les opérateurs ne devraient pas recevoir un flot ininterrompu de demandes urgentes, mais littéralement une to-do list semestrielle hiérarchisée, de façon à savoir par où commencer. D'après le communiqué du gouvernement — publié sur le site du plan France Très Haut Débit —, Orange, SFR, Bouygues et Free "s'engagent à étudier les cas priorisés et à indiquer s'ils disposent de projets de déploiement ou de solutions qu'ils sont en mesure de mettre en œuvre à court ou moyen terme". Bien évidemment, les problèmes signalés pourront être résolus au cas par cas à coup de nouvelles antennes, nouveaux pylônes, mutualisation et autres "solutions techniques alternatives".