New York (AFP) - La première Fashion Week new-yorkaise de l'ère Trump s'est ouverte sous le signe très politique de bandanas blancs, adoptés par Calvin Klein, Thakoon ou Shoji comme symbole d'unité et de tolérance dans un pays plus polarisé que jamais.
Comme Tommy Hilfiger à Los Angeles mercredi, les trois marques de prêt-à-porter ont clairement revendiqué leur adhésion à ce bandana, dont l'idée est partie du site spécialisé Business of Fashion, accompagné du hashtag #TiedTogether (LiésEnsemble).
Les éditeurs du site basé à Londres affirment par cette action vouloir "prendre position clairement en faveur de la solidarité, de l'unité humaine et de l'inclusion, face à l'incertitude croissante et au discours dangereux qui alimente les divisions", non seulement à New York mais aux autres semaines de la mode de Londres, Paris ou Milan.
- "Espoir et de tolérance" -
Les invités du très attendu défilé de Calvin Klein vendredi - qui portera pour la première fois la signature du créateur belge Raf Simons - ont ainsi reçu un bandana blanc imprimé noir, accompagné d'un carton les appelant à le porter en signe "d'unité, d'inclusion, d'espoir et de tolérance".
Et dès jeudi soir, le créateur Thakoon Panichgul, d'origine thaïlandaise, arborait le bandana blanc au poignet, tout comme le designer d'origine japonaise Tadashi Shoji, tous deux représentants d'un monde de la mode éminemment mondialisé où les frontières n'existent plus, et où le récent décret sur l'immigration de Donald Trump a fait l'effet d'une douche glaciale.
"C'est un sujet très sensible", a expliqué Thakoon. "Pour moi, (le bandana) est vraiment le côté positif qu'on ressent lorsque tout le monde se rassemble et se sent plus fort en pensant à la diversité, à la relation qu'on a les uns avec les autres, surtout à New York"
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