Après avoir perturbé la course à la Maison-Blanche aux États-Unis, les Fake News — nom donné aux fausses informations de propagande véhiculées par Internet et partagées sur les réseaux sociaux — sont dans le viseur des grands groupes Internet, sommés par les politiques de mettre de l'ordre. Or c'est le sujet de vastes débats engagés, certains voyant dans ces attaques une manière de museler les prédicateurs d'une autre vérité. Dès lors, si certains États restent prudents, on a par exemple vu le gouvernement allemand prendre position et demander ouvertement à Facebook, Google et autres de lutter contre ce phénomène.
Dans cette mouvance, Facebook a publié un long billet dans lequel il est question de sécurité et d'intégrité, avec de nouvelles mesures visant justement à lutter contre une certaine "démocratisation" de ces pratiques. Parmi celles-ci, la plus importante — et celle sur laquelle Facebook insiste le plus — est la lutte contre l'utilisation de faux comptes utilisateurs, qui sont à l'origine de la diffusion des informations posant problème. Ainsi, de nouvelles mesures ont été déployées par Facebook, qui devraient freiner la création de ces faux comptes et permettre de les identifier plus efficacement.
Le système retenu est celui, classique, de radars à même de reconnaître un comportement suspect : augmentation subite de messages envoyés, affichage répété d'un contenu unique, etc. Autant d'indices qui pousseront les modérateurs de Facebook à s'intéresser à un profil particulier. Selon Facebook France, ce seraient déjà plus de 30 000 faux comptes utilisateurs qui ont ainsi été repérés et supprimés. Mark Zuckerberg lui-même a pris position face à la problématique Fake News, comparant l'incidence du phénomène au Click Bait, ces articles "pièges à clics" qui prolifèrent sur Internet et sont largement relayés par les réseaux sociaux.
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