C’est peut-être le dernier coup d’éclat de Bob Iger. Jeudi 14 décembre, Disney a officialisé le rachat de la majeure partie de la 21st Century Fox, le groupe de cinéma et de télévision fondé par Rupert Murdoch, pour 66 milliards de dollars (56 milliards d’euros). Avec cette opération, l’emblématique patron du créateur de Mickey, qui ne cesse de repousser la date de son départ à la retraite, parachève sa stratégie d’acquisitions. Et il prépare l’avenir : un changement fondamental de modèle pour contrer Netflix.
Disney va mettre la main sur les studios de cinéma et de télévision de Fox, les chaînes FX et National Geographic, une vingtaine de chaînes locales consacrées au sport et le groupe de télévision indien Star. Il va aussi acquérir 30 % de Hulu, la plate-forme américaine de streaming(diffusion de films et musique sans téléchargement),ce qui lui permettra de monter à 60 % du capital. Il prendra le contrôle de 39 % du bouquet satellite britannique Sky, promettant de racheter le solde du capital si la tentative menée actuellement par Fox échoue.
La transaction, qui inclut 13,7 milliards de dollars de dettes, va s’effectuer par échange d’actions. M. Murdoch deviendra ainsi le deuxième actionnaire de Disney, avec une participation de 4,4 %.
Soutien de Donald TrumpLe magnat australien conservera dans son giron le réseau national Fox, la chaîne d’informations Fox News, sa déclinaison Fox Business et l’antenne sportive Fox Sports. Les marchés spéculent déjà sur une fusion avec News Corp, l’entreprise de presse de M. Murdoch, propriétaire notamment du Wall Street Journal et du Times.
Disney espère finaliser son acquisition dans un délai de douze à dix-huit mois, le temps de recevoir le feu vert des autorités de la concurrence. La partie n’est pas gagnée d’avance. Fin novembre, la Federal Trade Commission a lancé une action en justice pour bloquer le rachat de Time Warner, qui possède...
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