Si les chiffres augmentent (ou notre sincérité…), les mentalités traînent. Le sexe rejoint ainsi les activités socialement acceptables en groupe et inacceptables en solo, liste joyeusement arbitraire : on peut lire seul, mais pas aller au cinéma, regarder la télé, mais pas dîner au restaurant, boire un soda mais pas une vodka, et pour le cas qui nous concerne, il semble plus « adulte » de demander à un parfait inconnu de nous toucher le sexe, quitte à payer ou à terminer ivre mort, plutôt que de le faire nous-mêmes.
Le stigma reste fort puisque environ la moitié des personnes interrogées par Tenga ressentent du malaise à parler de masturbation. Ainsi, 36 % des hommes et 22 % des femmes ont déjà menti à ce sujet (ce qui remet en question les chiffres ci-dessus, bien entendu) : ils disent ressentir de l’embarras et craignent la peur du jugement.
On devine d’où viennent les blocages : la masturbation ne reproduit pas l’espèce, elle ne conforte pas la norme du couple tout-puissant. Sa gratuité serait antisociale. Selon nos sources personnelles, le business plan divin serait contrarié dans ses activités de croissance et multiplication des fidèles. C’était quand, déjà, cette fameuse révolution sexuelle
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