Paris (AFP) - Les pays asiatiques, Singapour en tête, caracolent en tête de l'enquête Pisa 2015 de l'OCDE dévoilée mardi, qui s'inquiète plus généralement d'une stagnation de la culture scientifique des élèves à travers le monde.
Lors de la première édition en 2000 du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa), "tout le monde voyageait en Finlande. Maintenant il faut voyager à Singapour pour voir ce qu'ils font", a résumé Gabriela Ramos, directrice de cabinet du secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), devant des journalistes à Paris.
A Singapour, les enseignants "sont évalués régulièrement, ont accès à de la formation continue et ont une formation initiale très développée", a souligné Eric Charbonnier, spécialiste de l'éducation à l'OCDE.
"Dans les écoles en difficulté, des enseignants de qualité sont affectés" et les professeurs sont par ailleurs "bien rémunérés par rapport aux autres métiers", relève-t-il, estimant que les cours privés suivis par une large partie des élèves asiatiques après la journée d'école n'expliquent pas à eux seuls la bonne performance de cette région du monde.
L'enquête Pisa, très lue par les décideurs politiques dans le monde, évalue tous les trois ans les connaissances et les compétences des élèves de quinze ans en sciences, mathématiques et lecture, mettant l'accent à chaque fois sur un des trois thèmes: la science pour l'édition 2015, comme en 2006.
Derrière Singapour figurent le Japon, l'Estonie, Taipei, la Finlande, Macao, le Canada, le Vietnam, Hong-Kong et l'ensemble "P-S-J-G" (les villes chinoises Pékin et Shanghaï et les provinces Jiangsu et Guandong), pour les compétences en sciences.
A noter toutefois un recul de la Finlande, longtemps considérée comme un modèle, en raison d'une moindre proportion d'élèves très performants par rapport à 2006.
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