Décidément, les Gaulois sont à l’honneur à droite. Après le "dès que vous devenez Français, c’est nos ancêtres les Gaulois" lancé >par Nicolas Sarkozy lors de la primaire, c’est au tour de François Fillon de remonter le temps.
En Auvergne, à quelques kilomètres du plateau de Gergovie, le candidat de la droite qui s’était déjà dépeint en "combattant balafré" s’est comparé cette fois à Vercingétorix. "Un rebelle Gaulois" qui "affligea une défaite magistrale à Jules César qui était pourtant le favori des sondages", a-t-il dit à la tribune de la Grande Halle d’Auvergne à Clermont-Ferrand.
Au passage, son adversaire Emmanuel Macron a pris du galon : de Brutus – qui avait tué son père politique Hollande – il est devenu empereur. Ce refrain gaulois, les amis de Nicolas Sarkozy qui avaient décidé de s’afficher aux côtés de Fillon ce jeudi 7 avril, l’ont tous repris en cœur.
L’auvergnat Brice Hortefeux d’abord : "Les Arvernes…ont bousculé la fatalité et ont gagné ce qui était perdu". Puis le président de région Laurent Wauquiez qui s’est souvenu que l’histoire de Vercingétorix ne s’était pas forcément bien terminée :
"On sait où est Gergovie. Mais on ne connaît pas Alésia. On ne connaît pas la défaite."
Frémissements des sondages
La défaite ? A droite, il y a ceux qui l’ont intégré. Ceux qui donnent à Fillon deux chances sur dix de s’en sortir. Ceux qui y croient encore, portés par le frémissement des sondages et la conviction qu’à la fin les Français choisiront l’expérience et la solidité de l’ancien premier ministre. Et ceux qui veulent que, quoi qu’il arrive, rien ne leur soit reproché.
C’est le cas des proches de Nicolas Sarkozy, qui avaient bien fait les choses pour mettre en scène un soutien collectif : avant leur intervention à la tribune, c’est l’ancien président de la République lui-même qui s’est fendu d’un message sur Facebook pour son ancien "collaborateur" : "Il n’y a plus de place pour les hésitations ou les états d’âme", a écrit Sarkozy.
Pas question pour autant de s’afficher à un meeting avant le premier tour. Fillon a bien-sûr remercié l’ancien président, mais sans effusion :
"En fait, Nicolas et moi, lorsqu’il s’agit de la France, on est unis."
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