Surtout, "ne pas être confondu avec ce livre terrible qui est un catalyseur des mauvaises manières de gouverner de Hollande". Sans pour autant commanditer "une nuit des longs couteaux". Telle est la stratégie établie par Manuel Valls devant son premier cercle. François Hollande et lui "se sont dit les choses" – dixit un proche du chef de l'État. Si le Premier ministre dément avoir été "recadré", le moins que l'on puisse dire, c'est que leur échange, mardi soir, lors du dîner de la majorité, fut électrique. De part et d'autre.
C'est Hollande qui a ouvert le feu lors de son introduction : "Il y a un trouble profond, des dégâts, et une nécessité de s'exprimer. J'entends parler de plan B, de complot, ça veut dire quoi? Il faut en parler." S'est ensuivi un tour de table. Valls a pris la parole à la fin. "Je ne suis pas d'accord avec ton postulat de départ. Le débat, ce n'est pas le plan B ou le complot. Le débat, c'est ta relation avec les socialistes. Si on part du principe qu'il y a un complot, on n'a rien compris à ce qui se passe. Il y a une sidération, une colère. Il faut faire attention, parce que ton entourage est en train d'expliquer qu'il y a un complot." Hollande le coupe : "Des entourages, il y en a partout!" Réplique de Valls : "Certes, mais la grande différence, c'est que nous n'avons pas écrit de livre!"...
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