La Commission européenne doit proposer mercredi d'infliger d'éventuelles amendes à Madrid et Lisbonne à cause de leur dérapage budgétaire, des sanctions qui seraient une première dans une Europe ébranlée par le Brexit.
Théoriquement, elles pourraient atteindre au maximum 0,2% du Produit Intérieur Brut (PIB) de chacun de ces deux pays. Tout porte cependant à croire qu'une certaine clémence sera de mise de la part des 28 commissaires de l'UE qui doivent trancher la question.
Il y a moins de quinze jours, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici -- chargé du dossier avec un des vice-présidents de la Commission, Valdis Dombrovkis -- avait plaidé pour des sanctions quasi-nulles.
"Je souhaite que nous soyons capables d'aller vers des sanctions zéro dès lors que l'Espagne et le Portugal nous donnent des bonnes garanties", avait intercédé l'ex-ministre français des Finances.
- Orthodoxie budgétaire ou flexibilité? -
L'exécutif européen est dans une situation délicate: d'un côté, il doit satisfaire les tenants de l'orthodoxie budgétaire, Allemagne et Pays-Bas en tête, et de l'autre, ne pas se mettre à dos les pays plaidant la flexibilité, représentés par l'Europe latine.