La France ne va pas bien: croissance en berne, dette non jugulée, chômage non résolu, pouvoir d'achat des ménages qui se détériore, ascenseur social en panne et augmentation des inégalités, etc....et toujours plus d'impôts. La progression fiscale depuis plusieurs années est impressionnante, sans pour autant que cela ait permis de renverser les tendances ou de croire dans des lendemain meilleurs. L'impôt moderne revêt différentes fonctions : un rôle financier (investissements), un rôle économique (structurel et conjoncturel), un rôle social (redistribution des revenus), un rôle politique (légitimation du pouvoir).
Les trois premières fonctions semblent singulièrement en panne: la place prise par les dépenses de fonctionnement et le remboursement de la dette limitent l'investissement nécessaire (hôpital, école, sécurité par exemple); les politiques fiscales n'ont pas permis de relancer le pouvoir d'achat ou la croissance; plus de 50% de l'impôt est payé par moins de 1% des contribuables sans pour autant faire repartir l'ascenseur social ou réduire les inégalités.
Reste la fonction politique de l'impôt qui, en période de crise, prend un relief particulier: l'ISF et la taxe sur les hauts revenus, la fiscalisation plein pot des résidences secondaires, les droits de succession, etc. Il faut donner l'impression qu'on « s'occupe des riches »alors que ceux qui contribuent beaucoup devraient plutôt être remerciés de croire encore dans leur pays, sans s'être délocalisés dans un pays plus arrangeant qui leur fait les yeux doux.
Les conditions du consentement à l'impôt
Nombre de personnes sont en réalité disposées à payer des impôts significatifs mais il faut pour cela plusieurs conditions. Premièrement, un leader et un personnel politique irréprochables, à l'inverse de l'image désastreuse actuelle qui fait monter le populisme: le scandale Cahuzac en début de mandat, le coiffeur du Président ou plus récemment encore le refus des
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