Ils appellent à la grève le 16 septembre pour protester contre les suppressions de postes et le manque de moyens face à la mise en place du prélèvement à la source.
Selon l’intersyndicale des agents des impôts, la situation est « alarmante » :les services sont « au bord de la rupture faute de moyens ». Dans un communiqué diffusé lundi 19 août, les syndicats de la direction générale des finances publiques (DGFIP) appellent les personnels à « une mobilisation nationale massive le 16 septembre ».
Solidaires, la CGT, FO et la CFDT soulignent deux problèmes principaux. Le premier est la « forte affluence en août » aux guichets. La mise en place du prélèvement à la source génère beaucoup de questions chez les contribuables. « Le crédit d’impôt de modernisation du recouvrement, les réductions et crédits d’impôts sont autant de dispositifs nouveaux qu’il faut expliquer », indique l’intersyndicale.
L’entourage de Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics, assure qu’« il est normal à cette période de l’année qu’il y ait un peu plus de monde que le reste du temps ». Mais, à Limoges, par exemple, « le rythme est de 1 200 appels par jour, explique Arnaud-Guilhem Fabry, élu CGT, et il n’y a que deux personnes pour répondre. Elles ne peuvent prendre qu’une centaine de communications par jour, soit 200 sur 1 200. Les collègues croulent sous les mails. Il nous est arrivé d’avoir une queue de 100 mètres sur le trottoir… »
Dans le même temps, le gouvernement annonce de nouvelles suppressions de postes de fonctionnaires à Bercy. Après avoir déjà rendu plusieurs dizaines de milliers de postes ces dernières années, la DGFIP devrait à nouveau en perdre environ 2 000 en 2020. Les syndicats dénoncent « une énième saignée de 10 000 emplois sur l’ensemble du quinquennat ».
« Déstructuration des services »
Or, deuxième problème, la réduction intervient dans un contexte de réorganisation générale de l’administration des finances publiques. Les syndicats parlent de « déstructuration des services ». Au contraire, répond-on à Bercy, il s’agit d’augmenter de 30 % d’ici à la fin du quinquennat le nombre de « points de contacts » entre les citoyens et l’administration.
M. Darmanin avait présenté les grandes lignes de ce vaste chantier lors d’un déplacement dans le Limousin, en mars. Entre 2007 et 2017, 1 200 centres des impôts ont été supprimés en France, a-t-il rappelé aux élus locaux. Parce que, selon lui, le système est « à bout de souffle », il a affirmé vouloir « arrêter le jeu de massacre » et « faire autrement ».
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