Après trois ans de conflit, direction et pilotes d'Air France vont-ils trouver un accord pour contribuer à améliorer un peu la compétitivité de la compagnie française? On n'en est pas encore-là. La question sera vite tranchée. Le 13 février, à l'issue du référendum lancé le 3 février dernier par le bureau Air France du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), on saura si le projet de la direction de créer une nouvelle compagnie, filiale d'Air France, opérant à des coûts inférieurs à ceux de la maison-mère, est rejeté ou pas.
Accord soumis prochainement à signature
Les pilotes qui n'ont pas encore voté le feront en ayant connaissance de l'ensemble de l'accord que compte proposer la direction, non seulement sur les conditions de création de cette nouvelle compagnie, mais aussi sur les « mesures de stabilité » des coûts pilotes à Air France (on ne parle plus de baisse) et sur la hausse de rémunération des copilotes de Transavia, la filiale low-cost d'Air France. En effet, comme l'indique une note d'information de la direction envoyée à l'ensemble des salariés d'Air France, les négociations s'arrêteront mercredi et « c'est à ce terme que sera proposée une version finale de l'accord qui sera ouverte à la signature ».
Intitulée « Approuvez-vous l'externalisation d'une partie de l'activité et de la flotte long-courrier et moyen-courrier d'Air France dans une nouvelle structure ? », la question posée à ce référendum concerne le volet essentiel du projet Trust Together annoncé début novembre : celui de créer une nouvelle compagnie, filiale d'Air France, opérant à des coûts inférieurs à ceux d'Air France, des vols court et moyen-courriers d'alimentation du hub de Roissy-Charles de Gaulle et des vols long-courriers au départ de Roissy sur des lignes que les coûts d'Air France ne permettent pas de rentabiliser. Baptisé «Boost», ce projet prévoit de transférer dans cette nouvelle entité 18 A320 et 10 A340 d'Air France d'ici à
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