Nous débarrasserons-nous bientôt des cartes d’embarquement à l’aéroport ? C’est en tout cas ce qu'ADP et Air France imaginent avec la mise en place d’un nouveau système de reconnaissance faciale avant l’embarquement dans l’avion.
L'idée est de réduire le temps d'attente dans les aéroports en mettant en place des mécanismes censés fluidifier le voyage. Un défi de taille puisque quiconque a déjà passé les portes du parafe sait qu'entre les machines en panne, les bogues et les problèmes divers, la reconnaissance biométrique n'est pas toujours plus rapide que le bon vieux guichet.
La RGPD trouble-fête ?
Reste à savoir si la mise en place de ce dispositif se fera sans accroc. On rappelle que lors de l'installation d'un dispositif similaire à l'entrée d'un lycée, la Quadrature du Net était montée au créneau, jugeant que le mécanisme ne respectait pas la RGPD en raison “d’un traitement de données biométriques qui est notamment et manifestement disproportionné par rapport à l’objectif poursuivi” alors même que la Cnil avait aidé la mise en place du projet. Le déploiement d'un tel système est toujours délicat, car “étant susceptible d'engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des personnes concernées” (article 35 de la RGPD).
De menus soucis qui pourraient potentiellement entraver le projet de déploiement de ce système à grande échelle d'ici 2024 ou 2025.
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