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Les militants alternatifs et écologistes ont défilé avec des portraits du président décrochés depuis des mois dans des mairies.

Une nouvelle manifestation, la troisième en deux jours, a rassemblé dimanche 25 août dans la matinée à Bayonne quelques centaines de manifestants anti-G7, cette fois « pour le climat et la justice sociale », brandissant certains des 128 portraits du président Macron décrochés depuis des mois dans des mairies.

Sous le slogan « Climat et justice sociale : Macron décroche, décrochons-le ! », cette « marche des portraits », était organisée par les mouvements alternatifs et écologistes ANV COP 21, Alternatiba et Bizi, ces deux derniers d’origine basque. Elle se voulait « 100 % non violente et à visage découvert », selon les organisateurs. 

Dans les rues étroites du centre de Bayonne, des militants ont déambulé en brandissant des portraits du chef de l’Etat, tête en bas, scandant « on est plus chauds que le climat » ou « et un, et deux, et trois degrés, c’est un crime contre l’humanité ». « On le porte à l’envers pour signifier le manque de sens de sa politique », a expliqué Mathieu, militant de Bizi. Beaucoup portaient aussi des paquets semblant emballer un portrait présidentiel, sur lequel était écrit en français, anglais, espagnol ou basque « Climat, justice sociale, où est Macron ? ».

Les manifestants se sont ensuite dispersés dans le calme après deux heures d’action « dans la zone la plus sécurisée de l’Etat français », selon eux. Les forces de l’ordre sont toutefois restées très discrètes tout au long de la manifestation.

Le 128e portrait décroché vendredi à Irissary

La journée de samedi, ouverture du G7, avait été marquée par deux manifestations d’opposants au sommet : la plus grande, qui a réuni 15 000 personnes selon les organisateurs (9 000 selon la police), a défilé de Hendaye à Irun, sur la frontière espagnole, dans le calme et sans incident. En fin de journée à Bayonne, une manifestation, non autorisée celle-là, a donné lieu à de brefs heurts entre police et manifestants, avec tirs de canon à eau et gaz lacrymogène, mais sans débordements majeurs, sans blessés ni dégâts aux commerces.

Vendredi matin encore, à la veille du G7, un portrait du chef de l’Etat a été décroché dans la mairie d’un petit village du Pays basque, Irissary, une petite mairie des Pyrénées-Atlantiques. Un « pied de nez » à l’impressionnant dispositif de sécurité déployé sur la région pour le G7, avec 13 200 policiers, selon Alternatiba, Bizi et ANV COP21.

Ce portrait, selon ces associations, était le 128e décroché par des militants dans diverses mairies de France depuis février, dans la lignée des « actions de désobéissance civile non violente » revendiquées par ces associations. Ces actions ont donné lieu à 93 gardes à vue de militants et 57 convocations de militant, selon la même source.


Lire la suite : A Bayonne, les anti-G7 organisent une « marche des portraits » de Macron


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