Le président du groupe La République en marche (LRM) à l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a confirmé, dimanche 8 octobre, le dépôt d’amendements au projet de loi de finances 2018 pour taxer yachts, voitures de grand luxe et métaux précieux, biens exonérés par la réforme envisagée – et contestée – de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
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Cette réforme, qui ne conserve que les biens immobiliers dans le champ de l’ISF, nourrit les accusations de l’opposition contre une présumée « présidence des riches » et suscite des réserves au sein de la majorité, qui a décidé de déposer plusieurs amendements au PLF 2018 – dont l’examen débute cette semaine en commission des finances à l’Assemblée nationale.
« Un budget juste et efficace »
« L’idée de la réforme est que tout ce qui relève de l’économie productive ne doit pas avoir de frein, qu’il faut supprimer les impôts repoussoirs pour ceux qui veulent investir en France, de façon à créer des emplois », rappelle Richard Ferrand dans un entretien à Dimanche Ouest-France.
« Taxer la fortune immobilière va dans ce sens, mais des biens comme les yachts, les voitures de grand luxe ou les métaux précieux ne concourent pas non plus à l’économie productive. Réintroduire des taxes sur ces valeurs n’est pas en contradiction avec l’esprit de la réforme, et nous le faisons en accord avec le gouvernement, pour un budget juste et efficace. »
Ainsi, les droits annuels de francisation et les droits de passeport pour les yachts de plus de trente mètres seraient relevés pour un gain de 10 millions d’euros « qu’il sera possible d’affecter à la SNSM » (Société nationale de sauvetage en mer), précise le chef de file des députés LREM.
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