Les Etats-Unis ont confirmé, mardi 4 juillet, que la Corée du Nordavait procédé à son premier lancement d’un missile balistique intercontinental (ICBM), dénonçant « une nouvelle escalade de la menace » présentée par le régime communiste. Cet essai d’un Hwasong-14, réalisé le jour de la fête nationale états-unienne a été supervisé personnellement par l’homme fort de Pyongyang, Kim Jong-un. C’est un « cadeau » aux « salauds d’Américains », a ironisé celui-ci, cité par l’agence de presse officielle du régime KCNA.
L’armée américaine avait initialement mis en doute le caractère intercontinental du missile, évoquant seulement un engin de « portée intermédiaire ». Mais Washington a reconnu par la suite qu’il s’agissait bien d’un ICBM. KCNA a, par ailleurs, assuré que le missile balistique tiré était capable de porter« une grosse tête nucléaire » et que le test réalisé mardi avait répondu à « tous les critères technologiques, y compris la résistance à la chaleur et la stabilité structurelle de l’ogive » nécessaire pour qu’elle rentre sans dommages dans l’atmosphère.
Réunion du Conseil de sécurité
S’il s’avérait que la Corée du Nord était effectivement dotée d’ICBM, cela bouleverserait l’évaluation du risque posé par Pyongyang. Les Etats-Unis « n’accepteront jamais une Corée du Nord disposant de l’arme nucléaire », a répété le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson. Les Etats-Unis ont demandé la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Celle-ci doit se tenir mercredi vers 15 heures (21 heures, heure de France métropolitaine).
L’Union européenne, dénonçant « une violation flagrante de nombreuses résolutions (…) des Nations unies », a déclaré envisager de nouvelles sanctions. L’essai de mardi a entraîné une vive réaction du président américain Donald Trump, qui a demandé à Pékin, principal soutien international de Pyongyang, de « mettre fin à cette absurdité une bonne fois pour toutes ».