Après Dubaï et Las Vegas, la start-up allemande Volocopter annonce qu’elle mènera des tests de son Volocopter 2X dans la ville-état de Singapour. Le Volocopter 2X est un aéronef à décollage et atterrissage verticaux dont la motorisation est 100 % électrique, et donc sans pilote.
Jusqu'au 20 octobre prochain, le salon dédié aux nouvelles mobilités, Autonomy, prend ses quartiers à la Grande Halle de la Villette à Paris. Parmi les nombreux exposants, on (re)trouve la start-up allemande Volocopter. Cette dernière est à l'origine du Volocopter 2X, un ADAV (pour "aéronef à décollage et atterrissage verticaux", ou VTOL en anglais) ou Urban Air Mobility (UAM) — appellation déposée par Airbus.
Reposant sur la technologie du drone, le Volocopter 2X, dont le diamètre est de 9 mètres, est doté de 18 hélices. Il peut voler à 50 km/h (autonomie de 27 minutes) sur 27 km avec deux uniques passagers à bord. L'engin embarque un pack de 9 batteries lithium-ion qui se recharge entre 40 minutes (charge rapide) et 2 heures (charge normale).
Dans le même temps, Volocopter lance un appel auprès des promoteurs immobiliers, des fournisseurs de services de mobilité et d'entreprises qui seraient intéressés par ce projet d'installation de taxis aériens électriques et quasi autonomes (au début, un pilote sera tout de même présent). En mai dernier, la start-up allemande a dévoilé son projet d'héliports urbains entièrement automatisés baptisés "Volo-Hubs" et "Volo-Ports". Ils sont destinés à recevoir ses navettes volantes autonomes. Ils doivent être capables d'assurer le transport de 10 000 passagers par jour.
25 min de Roissy-CDG à la place de l'Étoile
Interrogé par nos confrères de Reuters pendant le salon, Fabien Nestmann, responsable de la politique publique de Volocopter, a déclaré : "Paris nous intéresse beaucoup, il y a quelques discussions en cours, mais encore rien de concret." Ce dernier pense que le Volocopter pourrait être une solution aux bouchons parisiens, notamment pour se rendre des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly vers la capitale et inversement. M. Nestmann estime qu'il ne faudrait que 25 minutes pour atteindre la place de l'Étoile depuis Roissy et 22 minutes pour rallier le quartier d'affaires de la Défense depuis Orly.Pour que les taxis aériens électriques et autonomes puissent voir le jour à Paris, reste quelques "détails" administratifs à régler avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC)… Et ce, bien que Volocopter possède une autorisation de vol délivrée par l'Office fédéral allemand de l'aviation civile (Luftfahrt-Bundesamt ou LBA en allemand) et qu'elle collabore avec l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) dans le but d'obtenir une licence commerciale complète.
Daimler, généreux investisseur
Créé en 2011, à Karlsruhe en Allemagne, par Alexander Zosel et Stephan Wolf, Volocopter a effectué, la même année, le premier vol d'un prototype baptisé "VC1". Plus que rudimentaire, son pilote était installé sur un siège reposant sur une sphère entourée d'une myriade d'hélices. Après les VC1, VC2 et VC200, arrive le fameux Volocopter 2X dont la production a débuté en avril 2018 grâce à une levée de fonds de 25 millions de dollars. Parmi les généreux donateurs, se trouve Daimler, le constructeur automobile premium allemand.
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