Près de 200 policiers sont mobilisés, indique la DDSP.Des violences ont éclaté, dans la nuit de mardi à mercredi, dans trois quartiers sensibles de Nantes, après qu'un jeune automobiliste a été tué par la police lors d'un contrôle.
Des violences urbaines ont éclaté dans la soirée de mardi 3 juillet à Nantes (ouest de la France) après la mort d’un jeune homme de 22 ans, touché par balle par un policier lors d'un contrôle.
Les faits se sont déroulés vers 20 h 30 lors d'un "contrôle diligenté par un équipage de CRS suite à des infractions commises par un véhicule", a déclaré sur place à la presse Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP). L'identité de l'automobiliste n'étant "pas claire, les CRS ont reçu pour ordre de ramener le conducteur" au commissariat. "Le conducteur, faisant mine de sortir de son véhicule, a percuté un fonctionnaire de police" qui a été légèrement blessé aux genoux.
"Un de ses collègues a fait feu et a touché le jeune homme qui est malheureusement décédé", a-t-il déclaré. Selon des sources policières, le jeune aurait été touché à la carotide et serait décédé à son arrivée à l'hôpital.
Cocktails Molotov, voitures incendiées
"Le SRPJ de Nantes et l'Inspection générale de la police nationale sont saisies de l'enquête afin de préciser la commission des faits et déterminer dans quelles circonstances le policier a été amené à faire usage de son arme", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.
Le tir du policier a aussitôt déclenché des violences urbaines dans le quartier du Breil avec des "prises à partie, des jets de cocktail Molotov", a précisé Jean-Christophe Bertrand.
Des voitures ont été incendiées, ainsi qu'un centre paramédical situé dans un centre commercial, a constaté l'AFP. Ce drame a été aussi "le point de départ d'autres violences urbaines sur d'autres quartiers sensibles de Nantes", à Malakoff et aux Dervallières, a précisé Jean-Christophe Bertrand.
Pas d'interpellation
Un habitant du quartier du Breil, Steven, 24 ans, a déclaré à une journaliste de l'AFP avoir "entendu des détonations". "J'ai mis une demi-heure à descendre. Je voyais que ça brûlait de partout, ça courait de partout. Il y avait le feu à des poubelles, à des voitures. Ils étaient en train de tout casser. Ça a duré super longtemps."
Aux Dervallières, la mairie annexe et la maison de la justice et du droit situés dans le même bâtiment ont été touchés. Les pompiers étaient encore en intervention pour éteindre les flammes vers 3 h.
La situation semblait apaisée peu avant 3 h dans les trois quartiers touchés par les violences. Il n'y a pas eu d'interpellation, selon une source policière. Près de 200 policiers sont mobilisés, indique la DDSP.
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