Elles n'ont pas le même âge, pas le même parcours ni le même niveau social, mais comme 220 000 femmes chaque année en France, elles ont été victimes de violences conjugales. "Au départ, je comptais les baffes qu'il me mettait", se souvient Géraldine. Ces femmes battues et séquestrées arrivent souvent au SAUF, un centre d'accueil d'urgence. Les femmes y sont hébergées pendant deux mois et orientées dans leurs démarches judiciaires souvent compliquées. "Une femme qui vient déposer une plainte pour des violences psychologiques, verbales ou sexuelles, c'est plus compliqué", explique Élodie Cador, éducatrice spécialisée au SAUF.
Un cinquième plan de l'État
Pour améliorer l'accompagnement de ces femmes, un cinquième plan interministériel a été lancé cette semaine. Il propose une meilleure formation des professionnels, la création de places supplémentaires d'hébergement et la prise en charge des enfants. Mais pour les membres de cette association d'aide aux victimes, les mesures restent floues et ne traitent pas de l'essentiel. En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari.