Vingt-trois élèves et deux institutrices d’une école primaire de Montrouge (Hauts-de-Seine) ont été incommodés par des émanations toxiques jeudi 8 décembre et ont dû être hospitalisés pour des examens complémentaires. Ces élèves, âgés de 9 à 10 ans, et leurs institutrices de l’école Renaudel ont été pris de nausées, vomissements, vertiges ou somnolences en milieu d’après-midi, a indiqué un porte-parole des pompiers présent sur place. Tous sont « hors de danger », a précisé une responsable de la mairie.
Pris en charge sur place par les pompiers, les victimes se trouvaient toutes dans un bâtiment qui fait actuellement l’objet de travaux de peinture dégageant une « forte odeur », selon les pompiers. « Légèrement blessées », elles ont été transportées dans divers hôpitaux, selon la même source.
L’inspection du travail s’est rendue sur place pour effectuer les constatations d’usage, ainsi que la police scientifique, un représentant du rectorat et le maire de la commune. L’intoxication a été provoquée par « des émanations de produits utilisés sur le chantier de rénovation » de l’école mais « en l’état actuel de l’enquête, les produits nocifs n’ont pu être identifiés », selon la police.
Plainte de parents d’élèves
L’enquête sur cette intoxication collective a été confiée au commissariat de Montrouge.
Au moins quatre parents d’élève ont annoncé à un délégué de la fédération de parents d’élèves de la FCPE présent sur place leur intention de porter plainte. La fédération elle-même « en a également l’intention ».
Le maire (UDI), Etienne Lengereau, a décidé de stopper les travaux et devait rencontrer les parents vendredi. Mercredi, plusieurs dizaines de parents d’élèves, d’enseignants et d’enfants avaient manifesté devant la mairie de Montrouge pour protester contre les nuisances causées depuis la rentrée par les travaux de réhabilitation en cours (problèmes de sécurité, nuisances sonores et olfactives…). La FCPE a appelé à une nouvelle manifestation devant l’hôtel de ville (...)