Générer de « fausses » recherches pour égarer les traqueurs, c’est l’idée de l’extension TrackMeNot (« Ne me piste pas »).
Pour brouiller vos traces, plutôt que de couper le fil de votre routeur, d’installer des systèmes pour anonymiser vos discussions et d’emballer votre téléphone dans du papier aluminium, mieux vaut générer du bruit.
C’est le principe de l’« obfuscation », une tactique développée par des chercheurs et des activistes, et dont on vous parle parce qu’en ces temps de surveillance généralisée, c’est de salut public.
L’idée est de se protéger de la surveillance en générant des informations superflues, inutiles, ambiguës ou inexactes, qui rendent alors le ciblage peu précis et inefficace.
Pour en parler, nous avons rencontré Vincent Toubiana, qui s’occupe d’un programme appelé TrackMeNot, cas d’école en matière d’obfuscation. Il travaille à la Cnil mais insiste pour dire qu’il ne parle qu’en son nom.
TrackMeNot (littéralement « Ne me piste pas ») a été développé par deux chercheurs américains, Daniel C. Howe et Helen Nissenbaum, en 2006.
A l’époque, la société AOL vient de mettre en ligne par erreur les données de recherche de plus de 650 000 de ses utilisateurs, révélant non seulement l’ampleur de ses archives mais aussi à quel point les recherches effectuées en disent long sur un utilisateur.
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