Les climatologues et les chercheurs en géosciences publient depuis quelque temps un certain nombre de travaux concernant une période de l'histoire de la Terre appelée le maximum thermique du Paléocène-Éocène (Paleocene-Eocene Thermal Maximum, ou PETM en anglais). En fouillant les archives géologiques, on a en effet découvert qu'il y a environ 56 millions d'années, les températures mondiales auraient alors augmenté d'environ 6 °C en seulement 20.000 ans. Cette augmentation s'est accompagnée d'une hausse correspondante du niveau des mers, en même temps que les océans se réchauffaient. Le Groenland méritait bien son nom de pays verdoyant à cette époque qui voyait de plus, l'apparition des premières baleines, des premiers chevaux et des premiers primates.
On cherche à mieux comprendre ce qui s'est passé lors du PETM car il ressemble au changement climatique que nous observons de nos jours, bien que celui-ci soit considérablement plus rapide et d'origine humaine. L'origine exacte du PETM est mal comprise, bien que l'on sache qu'elle fut la conséquence d'une augmentation de la présence de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, en l'occurrence du gaz carbonique mais peut-être aussi du méthane.
Si l'on en croit un séminaire du 27 septembre 2016 portant sur les travaux d'une équipe de chercheurs lors de la rencontre annuelle de la Société géologique d'Amérique (Geological Society of America) à New York, la PETM pourrait avoir été causée par la chute d'un astéroïde ou d'une comète, 10 millions d'années après celle du corps céleste qui a fortement contribué à la disparition des dinosaures. Cependant, le mécanisme exact reliant cette chute à l'augmentation du gaz carbonique dans l'atmosphère n'est pas encore clair.
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