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Plus de trente-deux ans après les faits, l'interrogatoire de cinq membres de la famille Villemin et le placement en garde à vue de trois d'entre eux ont relancé l'emblématique affaire Grégory. Le 16 octobre 1984, le cadavre de Grégory Villemin, âgé de 4 ans, avait été retrouvé dans la Vologne, une rivière vosgienne.

La nouvelle impulsion donnée à cette affaire, qui avait déjà été rouverte en 1999 et 2008, a notamment été rendue possible grâce à des avancées technologiques. Franceinfo vous détaille trois d'entre elles.

Des recherches ADN poussées

"De l'ADN qu'on ne pouvait pas trouver il y a dix ans peut être retrouvé aujourd'hui. Une simple trace, une trace infime, peut parler", explique Didier Seban, avocat pénaliste, sur BFMTV, mercredi 14 juin. Il affirme également qu'il est désormais possible de "faire parler une fibre de vêtement et découvrir des choses à l'analyse microscopique qu'on ne pouvait pas découvrir il y a trente ans".

L'enquête avait été rouverte en 1999 et en 2008 pour tenter d'analyser d'hypothétiques traces d'ADN sur les scellés, notamment sur le pantalon de Grégory. Cela a permis d'isoler des mélanges génétiques et de les comparer avec des prélèvements effectués sur des personnes figurant au dossier. Mais le procureur général de Dijon (Côte-d'Or) a affirmé dans un communiqué, publié mercredi, que devant l'absence de concordance de traces ADN, dont le constat a été fait en 2014, "d'autres axes d'enquêtes ont été explorés".

L'utilisation du logiciel AnaCrim

L'exploration d'autres axes a été rendue possible par AnaCrim, un super-logiciel utilisé par le Service central du renseignement criminel (SCRC) et des sections de recherche de la gendarmerie depuis une dizaine d'années. Son but est d'aider les enquêteurs à résoudre des affaires complexes ou les cold cases, ces dossiers non élucidés.

Ce logiciel rassemble tous les éléments et indices recueillis sur le terrain ou pendant les auditions sur une même affaire et les analyse. Une aide indispensable pour les enquêteurs, selon le colonel Didier Berger, chef du Bureau des affaires criminelles de la gendarmerie. "Le cerveau humain a ses limites et n'est pas toujours capable d'analyser de manière objective des faits parfois anodins. AnaCrim permet surtout de ne pas passer à côté d'une hypothèse de travail", explique-t-il au .


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