La nouvelle série d'Arte s'aventure avec audace sur le terrain de l'anticipation avec un thriller glaçant qui brosse, au passage, un portrait au vitriol de nos société ultra-libérales.
Certains lendemains qui déchantent ont un air de déjà-vu. Imaginez un monde où le taux de chômage aurait atteint les 80%. Un monde dans lequel les "inactifs" seraient isolés derrière un haut mur, coupés du reste de la population, une minorité de travailleurs prêts à tout accepter et à devenir de serviles robots pour conserver leur emploi. L'apocalypse ultra-libérale a déjà commencé.
Si "Trepalium", nouvelle série d'Arte, ouvre une voie inédite, sur le terrain de la fiction française, en osant l'anticipation, c'est en s'emparant d'un matériau bien contemporain : les ravages de la financiarisation de nos sociétés, la violence en entreprise, la ségrégation sociale…
Une double audace (du genre et du sujet) qui saute aux yeux dès les premiers instants du pilote, immersion dans un monde scindé en deux : d'un côté, "la zone", où règne la misère mais aussi l'humanité, de l'autre, la ville, où les individus, soumis à la loi du marché et de la productivité, ont muselé toute émotion. Jusqu'au jour où la Première ministre (magistrale Ronit Elkabetz) décide d'offrir un "emploi solidaire" à quelques zonards, autorisés à venir servir les actifs. Une faille dans le mur, dans le système et chez certains cœurs barricadés…
Les prix mentionnés dans cet article le sont à titre indicatif et sont susceptibles d’évoluer. Certains liens de cet article sont des liens d'affiliation, susceptibles d'utiliser des cookies afin de permettre à Iziva.com de percevoir une commission en cas d'achat sur le site partenaire.